mercredi 30 avril 2025

Il giocco della tigre e delle antilopi...

"Le jeu du tigre et des antilopes" est un roman dont le titre m'avait été inspiré par un jeu de stratégie très populaire au Népal, Baghchal,  littéralement le jeu du tigre et des chèvres-. (J'y ai moi-même beaucoup joué les jours de pluie !)

Depuis quelques jours, on trouve la traduction italienne de ce roman, par les soins de l'excellente maison O barra O Edizioni,  dans toutes les bonnes librairies d'Italie et d'ailleurs, ainsi que sur les sites marchands !

https://www.obarrao.com/libro/9788869681707 

 


 

jeudi 24 avril 2025

Mouchoir...

On faisait au XVIIIe siècle la différence entre un mouchoir servant à se moucher et le mouchoir de cou, une étoffe dont les femmes se couvraient le cou et la poitrine.

Dans son Arretin, le grivois et très anticlérical Henri-Joseph Laurent (1719-1793), imagine à Tournai un ordre religieux féminin à l’habit très particulier :

 

"On voit dans cette Ville un couvent de Religieuses qui portent le voile & n’ont pas de mouchoir. Leurs Constitutions les obligent à être décolletées. Ce point de règle leur attire des regards."

 

Simple plaisanterie, ou fantasme de l’auteur ? Il est vrai que ce mouchoir de cou était un obstacle que beaucoup d’hommes rêvaient de surmonter. Surtout si, comme dans cette toile attribuée à Nicolas Lavereince, L’amour frivole, la jeune femme s’est assoupie, et que son corset a glissé…

 


 

 


samedi 19 avril 2025

lundi 14 avril 2025

Elle revoit leur jolie maison...

"Elle revoit leur jolie maison près de Castra Regina, le balcon de bois où elle aimait lire, le louveteau dont elle s’était fait un ami, qui dormait sous son lit à l’épouvante des servantes. Elle pense à leur autel domestique, aux dieux lares auxquels elle faisait offrande chaque matin. Tout comme sa collection de verres colorés, leurs statuettes ont dû être volées ou réduites en miettes par les soldats…"

Extrait de Alauda, l’alouette qui faisait danser les ours, par Bernard Grandjean, Éditions du 38.

À retrouver ici:

https://www.editionsdu38.com/fr/historique/503-alauda-l-alouette-qui-faisait-danser-les-ours.html 

 

Illustration : Rêverie, huile sur toile de Jean-Jacques Henner (vers 1904-1905).

 


 

 

jeudi 10 avril 2025

Le désordre de mes cheveux noirs...

J’étais là, pâmée,

Ignorant le désordre de mes cheveux noirs

Combien m’est cher celui qui d’abord les releva 

 

 

Izumi Shikibu (circa 970). Traduction Fumi Yosano - Orphée 1992.

 

La beauté de la poésie japonaise m’émerveille chaque fois que j’en ouvre un recueil...

 

 


 

dimanche 6 avril 2025

La secte des Anandrynes...

Marie-Antoinette-Joseph Saucerotte, dite Françoise Raucourt (admirez l’astuce), fille née en 1756 d’un piètre acteur de province, laissa tôt apparaître un talent théâtral tenant du génie. À seize ans, elle débuta à la Comédie Française dans le rôle de Didon, et sa présence sur scène faisait bondir le prix des billets au marché noir, provocant de quasi-émeutes. Même Louis XV se déplaça au théâtre pour la voir (en 1773).

Malgré la longue liste de ses amants, il apparut que les préférences de ce petit génie des planches allaient aux dames. Souvent habillée en homme, elle organisait chez elle des soirées dont je ne vous dis que ça, avec de nombreuses célébrités, dont l’incontournable Sophie Arnoult. On la soupçonna même d’avoir créé une sorte de société secrète vouée au culte de Sapho, la secte des Anandrynes. C’est du moins ce que raconta l’auteur libertin Pidansat de Mairobert dans « L’espion anglais » ; une fable montée de toutes pièces…

La littérature libertine du XVIII siècle évoque souvent la figure de la tribade, comme on disait à l’époque (du latin tribas, lui-même tiré du grec tribein qui signifie « frotter »). Mais pour la plupart des auteurs, soit ces amours conduisent à la folie, soit elles ne sont qu’un stade d’initiation au plaisir sexuel qui plus tard s’épanouira avec un homme. Elles ne sont en fait décrites que pour nourrir les fantasmes masculins. Moderne, le XVIIIe siècle, mais avec quelques limites !

Napoléon attribua une pension à Françoise Raucourt et lui confia un théâtre en Italie. Les scandales créés par Mlle Raucourt ne cessèrent pas avec sa mort, en 1815 : comme le curé refusait l’entrée de sa dépouille dans l’église Saint-Roch, une manifestation réunissant 5 ou 6000 personnes l’y contraignit. Elle eut donc droit à une célébration… À noter que son buste en marbre, signé du grand sculpteur néo-classique Jean-Jacques Flatters, qui surmontait sa tombe au Père-Lachaise, fut volé en 2005. Serait-ce là le dernier scandale la concernant ? Espérons que non !

Illustrations : -

-       Portrait de Françoise de Raucourt par Sigmund Freudenberger (artiste suisse, 1745-1801).

-       Gravure « fantasmagorique » montrant l’examen d’une postulante à l’entrée de la secte des Anandrynes. La jeune nymphe est soumise à l’examen de Mlle Raucourt…




mercredi 2 avril 2025

Pain et pâté...

"Notre journée se termina par aller coucher à Fondi, méchant bourg enfoncé dans la gorge des montagnes, où l'on ne trouve ni pain ni pâté, accident auquel on est cruellement sujet le long de cette route."

(Extrait des "Lettres familières écrites d'Italie à quelques amis, en1739 et 1740", par Charles de la Brosse.)

 

Illustration : Pâté de viande, par Pierre Antoine Fraichot, né à Besançon en 1690 et décédé dans cette même ville en 1763. Collection privée.

 


 


Sortie le 4 juillet...

Bientôt disponibles aux Éditions du 38, chez les libraires et sur les sites marchands.