mardi 29 septembre 2020

Sadhus...

 "Il était également notoire qu’il y avait parmi eux une certaine proportion d’escrocs, qui profitaient de la crédulité du public en se livrant à des numéros d’illusionnistes…"

                                              Extrait de Tigres et Châtiments, aux Éditions du 38.

 

 


 

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lundi 28 septembre 2020

Dansez, maintenant !

Au XVIIIe siècle, la danse était un art très en vogue. Certaines danseuses avaient acquis une grande renommée, comme Françoise Prévost, grande vedette sous la Régence, la Camargo, ou Marie Sallé (1709-1756), portraiturée par les plus grands peintres (ci-dessous, sur scène, par Nicolas Lancret) ou Quentin de La Tour. Surnommée la Vestale à cause de sa vertu – une rareté à l’opéra à cette époque – Marie Sallé fut la première femme chorégraphe française, bouleversant la routine en dansant sans masque et en vêtements de ville. Critiquées à Paris, ces innovations furent mieux accueillies à Londres, où elle s’exila.

C’est également à Londres que triompha un autre grand nom de la danse française au XVIIIe, Eugénie Parisot, qui débuta en 1789 à l’âge de 14 ans. Après que son père fut guillotiné, elle s’installa à Londres. Mademoiselle Parisot était célèbre pour ses équilibres et sa capacité à lever la jambe bien plus haut que la plupart des danseuses, ce qui fit d’elle un très bon sujet pour les caricaturistes. Ses tenues de scène légères, d’où souvent un sein s’échappait, firent scandale ; en matière de danse contemporaine, la nudité n’est donc pas une innovation récente ! La gravure ci-dessous la représente à Londres, le 17 janvier 1799 (par Charles Turner, d’après une peinture de John James Masquerier).


 




 

mercredi 23 septembre 2020

Ermites et nains de jardin

Au cours du XVIIIe siècle, beaucoup d’aristocrates anglais cédèrent à la mode de faire construire dans les parcs de leurs châteaux, en plus d’autres "folies", des ermitages. Ces constructions, fausses grottes ou simples cahuttes, étaient parfois décorées d’ossements. Afin d’en renforcer l’effet, on décida de payer des pauvres gens, de préférence barbu, déguisés en ermites négligés. Ils y faisaient de la figuration pour les promeneurs, et déambulaient dans les allées avec interdiction de parler. Le concept "d’ermite d’ornement", ou "ermite de jardin", était né. Trouver de bons candidats était compliqué, et beaucoup d’ermites furent licenciés car trop souvent aperçus dans les pubs des alentours. En 1730, la reine Caroline, épouse de George II d’Angleterre, embaucha pour son ermitage de Richmond Park le poète Stephen Duck. Parfois, fatigués des frasques de leurs ermites, certains propriétaires les remplaçaient par des mannequins de cire. Un certain John Hill alla même jusqu’à engager un vrai religieux, le Père Francis. Quand ce dernier mourut, après 14 ans de service, il en fit faire une marionnette, agitée devant les visiteurs par un manipulateur caché derrière qui en même temps récitait des vers. Il faudra attendre la fin de l’ère romantique, vers 1850, pour que l’intérêt pour les ermites de jardin commence à décliner.

Reconnaissons que la mode contemporaine des nains de jardin est beaucoup plus commode.

 


mercredi 16 septembre 2020

Perchés sur cet arbre...

"D’ailleurs, si quelqu’un nous voyait comme ça, perchés sur cet arbre, nus comme des vers, il penserait que nous sommes des indigènes des îles Andaman…"

                                 Extrait de Tigres et Châtiments, aux Éditions du 38.

 

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Indigènes des îles Andaman, gravure d’Alexander Kid, 1792.


dimanche 13 septembre 2020

Lumière du jour et lumière de la chandelle...

 "On dit de certaines femmes qu’elles sont belles à la chandelle mais que le jour gâte tout, dit-il. Toi, c’est l’inverse : tu es très belle à la chandelle, mais tu deviens sublime au jour..."

                                             Extrait de "Le voyage de Ziska", aux Éditions du 38.

 

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                                               Antoine Pesne, scène nocturne, 1718.


vendredi 4 septembre 2020

Leçon de philosophie

 

Quand les enfants du Siècle des Lumières nous donnent une leçon de philosophie :
    "Le coupe-tête
    Bon courage, oubliés les soucis de l’école,
    Sautez, fendez les airs, retombez aussitôt
    De nos ambitions vous êtes le symbole,
    Ils veulent s’élever pour tomber de plus haut"
 
Gravure d’Augustin de Saint-Aubin


jeudi 3 septembre 2020

Un survivant du XVIIIe siècle

Le botaniste suédois Thunberg rapporta à Londres d’un voyage au Japon en 1775-76, quatre plants de Camellia japonica. Celui du château de Pillnitz, offert à la Cour de Dresde vers 1780, est l’un d’eux (les autres furent replantés à Londres et à Hanovre). Il était protégé l’hiver par de la paille et un toit en raphia, puis on lui construisit une serre en bois, chauffée par un poêle, qui faillit brûler en 1905. Comme il faisait moins 20°, l’eau des pompiers gela ; cette gangue de glace sauva le camélia, qui bourgeonna au printemps suivant. Depuis 1992, on a installé une serre de verre qui coulisse sur des rails pour venir protéger l’arbre en hiver. L’informatique y contrôle la t° (entre 4 et 6°), l’hygrométrie, et même l’ombrage ! En été, on déplace la « maison du camélia », et l’arbre reste dehors. Sa hauteur actuelle est de 8,6 m, son diamètre de 11m. Il peut compter jusqu’à 35 000 fleurs (sans odeur, dommage !)

 



 

La puce...

"PUCE. s.f. Sorte d'insecte qui s'attache principalement sur la peau des hommes, des chiens, &c. " Dictionnaire de l...