jeudi 27 février 2014

Tibet, Pays des Neiges, Pays des Livres

Le Tibet, souvent surnommé "le Pays des Neiges", était aussi le pays des livres. 
Ceux-ci étaient fabriqués soit simplement par copie, soit par la technique de la xylographie : le texte était taillé au ciseau à bois en négatif sur les planchettes que l'on encrait. Le papier était  imprégné d'insecticide, et chaque livre était enveloppé dans un carré de coton. Les pages, de format allongé, étaient serrées entre deux planchettes parfois admirablement sculptées. Certains centres, comme Der-ge, étaient des hauts-lieux de l'impression des livres et comportaient de vastes entrepôts où étaient conservées les planchettes.
Les grands monastères abritaient des collections immenses : on dit que quand les Chinois ont brûlé la bibliothèque du Jo-khang de Lhassa, le feu a duré trois jours. Certaines de ces bibliothèques étaient millénaires, et Sarat Chandra Das a rapporté de ses voyages des chefs-d'œuvre de littérature sanskrite oubliés en Inde. Les destructions chinoises - durant la Révolution culturelle, mais pas seulement -, ont été une perte culturelle énorme non seulement pour le Tibet, mais aussi pour l'Inde. 


 Une bibliothèque tibétaine
(Photo Bernard Grandjean, tous droits réservés)


 Le bureau du copiste (Institut de Tibétologie de Gangtok, Sikkim, 1979)
(Photo Bernard Grandjean, tous droits réservés)

lundi 24 février 2014

"Petit monastère, grande statue !"

Dans le cadre de mes recherches autour de Sarat Chandra Das, héros de mon futur roman, j'ai retrouvé 2 photos du monastère Yi-ga Chö-ling (Ghoom གོམ་པ་རྙིང་པ་), près de Darjeeling, que j'ai prises fin des années 1970.
Ce monastère a été fondé par un lama Mongol, Sherab Gyatso, qui a beaucoup aidé Das à rédiger son dictionnaire tibétain-sanskrit-anglais, mais que Das a oublié de citer dans la page de titre en
langue anglaise... 
Le monastère est petit, mais contient une énorme statue du Bouddha ("little monastry, big statue" !). A présent, Yi-ga Chö-ling brille de couleurs pimpantes et possède son propre site internet... 
 
 Photo Bernard Grandjean - Tous droits réservés.

 Photo Bernard Grandjean - Tous droits réservés.

vendredi 21 février 2014

NEPAL

Le Népal a souvent servi de cadre aux aventures de mon héroïne Betty Bloch. Voici une photo prise il y a une dizaine d'années aux environs de la ville de Dulikhel, dans la vallée de Katmandou. Dulikhel se trouve le long de la "Arniko Highway" qui mène au Tibet. Derrière le cadre bucolique, misère et révolte...

Photo Bernard Grandjean - Tous droits réservés.

jeudi 20 février 2014

La comtesse des Ténèbres conserve (pour l'instant) tout son mystère...

Toujours pas d'informations sur les résultats des analyses ADN effectuées sur les restes de la comtesse des Ténèbres. Le mystère de l'étrange dame de Hildburghausen reste (pour le moment) entier...

 La tombe de la comtesse des Ténèbres 
(source: Picture-Alliance)

 Les restes de la comtesse remis en place dans le caveau restauré. Les habitants de Hildburghausen ont gentiment déposé des fleurs... 
(source Foto kh - Deutschland Today)


mardi 18 février 2014

Darjeeling

Le plus haut point de Darjeeling, le sommet de la crête le long de laquelle la ville s'étire, s'appelle Observatory Hill. C'est du moins le nom que lui ont donné les Anglais, car le lieu était à l'origine consacré à la divinité de la mort, en sanskrit Mahakala, (ནག་པོ་ཆེན་པོ་ Nag-po Chen-po, le "Grand Noir" en tibétain), commun au Bouddhisme et à l'Hindouisme. Il y existe toujours aujourd'hui un petit temple où les fidèles des deux religions viennent prier.
Sur la photo, prises non loin de la chapelle de Mahakala, de jeunes Tibétains de l'école du camp de réfugiés voisins sont venus prier pour le Dalaï lama. Au premier plan des drapeaux de prière ("chevaux du vent", en tibétain "loung-ta,  རླུང་རྟ), et au fond, un chöten (མཆོད་རྟེན , mCho-rTen, sanskrit stupa). Ces mots tibétains deviennent vite familiers de tous les voyageurs en Himalaya. Ils seront parmi les premiers que Sarat Chandra Das apprendra à Darjeeling...

(Photo Bernard Grandjean - All rights reserved)

Das le polyglotte...


Sarat Chandra Das est né à Chittagong, le grand port de l’Est du Bengale, dans une famille hindoue de la caste des vaidya, une caste médicale (son père était médecin). 
Par tradition, on enseigne le sanskrit aux enfants. Das arrive donc à l'âge adulte en maîtrisant quatre langues, dont trois au moins ont des alphabets particuliers : le bengali, le sanskrit, l'hindustani (ancien nom avant que la même langue, parlée en Inde et au Pakistan, ne diverge après la "Partition" des Indes) et l'anglais. Le népali, qu'il découvre à Darjeeling, est une langue proche du hindi et ne sera donc pas pour lui un problème. Par contre, le tibétain lui donnera du souci... Mais il en viendra à bout, au point d'en devenir un spécialiste mondialement reconnu.
Voici son portrait en 1904, à l'âge de 55 ans. Il avait la trentaine lors de ses deux voyages au Tibet.


samedi 15 février 2014

Au loin, le Tibet...

Sur cette vue prise depuis Tiger Hill, on aperçoit Darjeeling et, au fond, le Kangchenjunga (la "Montagne de Neige aux Cinq Trésors", 3e sommet mondial). Entre ces deux points, s'étend l'ancien royaume du Sikkim, que Sarat Chandra Das traversa deux fois pour contourner le massif du Kangchenjunga par l'Ouest et pénétrer au Tibet.

 (Photo Bernard Grandjean - All rights reserved)


Madame Royale ou les malheurs d'une jeune orpheline...

La triste histoire de Madame Royale a inspiré les écrivains dès la fin du XVIIIe siècle. Le roman "Irma, ou les malheurs d'une jeune orpheline", de Madame Guénard, fut publié à Paris dès 1799. Il situe l'action ... en Inde ! Si peu de temps après les faits, mieux valait rester prudent... Le succès du roman a été énorme !



mercredi 12 février 2014

Sur les pas de Sarat Chandra Das (2)

Du temps de Sarat Chandra Das, le célèbre train-jouet Siliguri-Darjeeling n'existait pas encore...

Photo Bernard Grandjean 1979 Copy rights reserved

mardi 11 février 2014

Sur les pas de Sarat Chandra Das...

Aloobari, le monastère sherpa du "champ de pommes de terre", sur le vieux chemin entre Darjeeling et Ghoom. C'est dans ce secteur que Sarat Chandra Das, le héros de mon prochain roman, avait construit sa maison, "Lhasa Villa"...

(
(Photo Bernard Grandjean © - Tous droits réservés)

lundi 10 février 2014

Images du vieux Tibet...

Je souhaite proposer à mon  éditeur une image de couverture pour mon prochain roman "Moi, Das, espion au Tibet". Une partie du roman se déroulant au monastère de Tashilhunpo (près de la ville de Shigatsé), j'ai trouvé cette belle photo prise par Hopkinson en 1948 :

(Source : British Museum)

Mais peut-être une photo de paysage himalayen (si possible avec personnages) sera-t-elle plus adaptée...
Je recommande aux amoureux du vieux Tibet (d'avant le saccage par les Chinois) ce formidable site Internet, qui regroupe un grand nombre de photos prises par des voyageurs et des tibétologues depuis les années 1920 :    http://tibet.prm.ox.ac.uk/index.php

vendredi 7 février 2014

Un espion au Tibet...


Mon prochain roman "Moi, Das, espion au Tibet", aura pour sujet la vie d'un personnage hors du commun, bien oublié aujourd'hui : Sarat Chandra Das (1849-1917).
Au cours du XIXe siècle, les Britanniques envoyèrent des explorateurs-espions au-delà de l’Himalaya, au Tibet interdit aux étrangers, dans le but de remplir les blancs des cartes. Derrière les motivations scientifiques se cachaient un autre objectif : l’expansion coloniale. Sarat Chandra Das, lettré originaire du Bengale, fut l’un des plus célèbres de ces espions. Ses exploits lui valurent en son temps une célébrité internationale, si grande que Rudyard Kipling en fit même un des personnages de son roman « Kim »...



Source illustration : Image © Royal Geographical Society (with IBG)
"This painting shows the pundit, Sarat Chandra Das, travelling incognito on a yak in 1879. He is crossing the Donkhya Pass in India at 18,000 feet (5,486m)."


samedi 1 février 2014

La puce...

"PUCE. s.f. Sorte d'insecte qui s'attache principalement sur la peau des hommes, des chiens, &c. " Dictionnaire de l...