mardi 28 janvier 2025

Pygmalion

La légende de Pygmalion, sorte de métaphore de la création rapportée par Ovide dans les Métamorphoses, fut très en vogue tout au long du XVIIIe siècle. On connaît l’histoire : écœuré par l’inconduite des femmes de son pays (l’île de Chypre), le sculpteur fait vœu de célibat. Mais il tombe amoureux de Galatée, la statue d’ivoire qu’il a créée. Aphrodite, déesse de l'amour, comble les vœux de Pygmalion en donnant vie à la statue. Pygmalion aurait même eu d’elle deux enfants, Paphos et Matharmé. Quant aux filles de Chypre, Aphrodite allume dans leur cœur le feu de l’impudicité ; ayant perdu toute honte, elles seront transformées en rochers...

Les peintres et sculpteurs des XVIIIe (et du XIXe) ont laissé de nombreuses représentations de Pygmalion et Galatée. Ainsi :

François Lemoyne (1688-1737) : « Pygmalion voyant sa statue animée » (Musée des Beaux-Arts de Tours), qui nous montre Galatée, les yeux au ciel, saisie par l’extase de se découvrir vivante, et arborant une superbe écharpe bleue. 

- Louis Jean François Lagrenée, 1781 (Detroit Institute of Arts) – le socle est resté en pierre, mais la statue est vivante, baignée d’une très belle lumière ; un petit Cupidon s’agite.

Jean-Baptiste Regnault 1754-1829), « L’origine de la sculpture ou Pygmalion amoureux de sa statue » 1786 (Louvre-Château de Versailles), où l’on voit le sculpteur, le marteau encore à la main, et sa statue, assise sur son socle, échangeant des regards déjà amoureux.

Une liste complète des œuvres du XVIIIe siècle sur Pygmalion et Galatée serait longue ! Pour ma part, j’ai un faible pour la série des six gravures qu’Emmanuel-Jean-Nepomucène de Ghendt (1738-1815) a produit sur ce thème. J’y reviendrai dans un prochain billet.

 




 

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