vendredi 20 septembre 2024

La consultation.

La consultation.

 

L’on demandait au plus grand Médecin

Dont la Seine s’enorgueillisse

En quel temps le repas de l’homme étoit plus sain ?

Le riche peut manger averti par la faim,

Répondit-il, c’est le moment propice ;

Le pauvre, quand il a du pain.

 

Extrait du Médecin Galant, Almanach chantant et agréable, (1789).

 

Illustration : Claude-Joseph Fraichot, nature morte au-pain, fromage, radis et bouteille de vin.

Claude-Joseph Fraichot était un peintre Franc-Comtois, né à Besançon en 1732, mort en 1803. Il était le fils de Pierre Antoine Fraichot (1690-1763), originaire de la petite ville comtoise de Morteau.

 

 


 


lundi 9 septembre 2024

Château Fantaisie...

Le construction du Schloss Fantaisie (Château Fantaisie) – à quelques kilomètres de Bayreuth - avait été initiée par la Margravine Wilhelmine comme résidence d’été et afin d’abriter ses collections d’art. Elle mourra en 1758, avant de le voir terminé.

Sa fille Frédérique (Élisabeth-Frédérique-Sophie de Brandebourg-Bayreuth, duchesse de Wurtemberg), qui en hérita en 1763, lui donna son nom français de Château Fantaisie et le fit achever. Elle avait épousé en 1748 le duc Charles-Eugène de Wurtemberg. D’abord heureux, le mariage sombra ensuite, Charles-Eugène multipliant les maîtresses et les excès de boisson… Frédérique retourna chez sa mère en 1756, et refusa de retourner auprès de son ignoble époux. Elle s’installe alors dans son Château Fantaisie, qui ne fut vraiment pas le château du bonheur…

 

Illustrations :

- Le château Fantaisie et son intéressant parc (photos de l’auteur).

- Frédérique et son époux ivrogne (photo extraite de l’ouvrage Baroke Theaterwelt (Maraia Blenk et alii, Bayerischer Schlössererwalktung). 

 

 








 


mercredi 4 septembre 2024

Les belles Italiennes !

Nostalgie des retours de vacances (pour certains)...


« Une femme jeune, belle et bien faite, qui se nommait la signora Marcella, m’y retint trois mois dans les plaisirs les plus vifs. Il n’y a point de pays où la galanterie soit plus commune qu’en France ; mais les emportements de l’amour ne se trouvent qu’avec les Italiennes. »

Charles Duclos, Les Confessions du Comte de ***, 1741.

 

Illustration : Deux femme nues et un gentilhomme voyeur, école française du XVIIIe siècle.

 


 


mardi 3 septembre 2024

Sur les rives du Staffelsee...

Le lac de Staffelsee s’étend au pied de la ville de Murnau, connue pour ses peintres (Gabriele Münter, Kandinsky, Jawlenski, etc.). Il alimente aussi l’immense marais qui occupe le fond de cette plaine glaciaire. Sur ses rives, à certains points, des baignades, des restaurants, des embarcadères de la « flotte blanche » qui transporte les touristes ; tout le charme désuet des bords de lacs… Des sentiers longent des jardins parfois sauvages, parfois avec maisonnettes, barques retournées sur l'herbe et bancs vermoulus... Dans ce décor bucolique, une jeune fille au corps svelte sort de l’eau, nue – c’est courant ici, et personne ne s’en offusque -, sa chevelure ruisselant sur ses épaules. Je me dis que cette naissance de Vénus version Staffelsee, dans ce cadre de nature verdoyante, aurait fait un bon sujet pour Gabriele Münter et ses amis du mouvement expressionniste…

(Photos de l'auteur - La peinture est une vue du Staffelsee par Gabriele Münter - 1934)
 







 

Parlons politique !

 J'apprécie que la presse (italienne) parle de mes livres sur le Tibet sous la rubrique "Politique". C'est bien pour ça que je les ai écrit...

https://www.italiaoggi.it/news/un-tibet-sempre-meno-tibetano-2638642 


La version française peut être trouvée ici (d'occasion à environ 8 Euros) :

https://www.amazon.fr/Une-vengeance-tib%C3%A9taine-Bernard-Granjean/dp/2842680863 



 

 


mercredi 28 août 2024

À l'Hotel Post de Murnau.

« — Je me cacherai sous la paille !

L’homme hésita :

— Si on te découvre là-dessous, ça va me coûter cher.

— S’il vous plait ! Et je n’ai pas d’argent…

Il maugréa, mais accepta :

— J’amène de la paille au relais de poste de Murnau une fois par mois. Les soldats ont l’habitude de me voir passer, ils ne devraient pas faire d’histoires. Mais tu resteras bien cachée, et tu ne te montrera que quand je te le dirai. »

Extrait de « Le voyage de Ziska », de Bernard Grandjean, aux Éditions de 38. À retrouver ici, au format ebook ou version papier:

https://www.amazon.fr/voyage-Ziska-Incursions-temporelles-ebook/dp/B082316PT2/ref=sr_1_1?_encoding=UTF8&keywords=Le+voyage+de+Ziska+Bernard+Grandjean&linkCode=xm2&qid=1574963443&s=books&sr=1-1

Illustration : L'Hotel Post de Murnau en 2024.


 


 

mercredi 21 août 2024

Parfumons-nous !

Ma mère avait depuis sa jeunesse une grande passion pour l’eau de Cologne Jean-Marie Farina; c’était pratique pour les cadeaux ! Et puis un jour, cette marque a disparu des magasins que nous fréquentions.

Aussi ai-je eu un coup au cœur en découvrant il y a quelques jours seulement, dans la boutique du musée de l’opéra de la Margravine de Bayreuth, de l’eau de Cologne dite « 1709 » de ce nom. J’ai alors compris que nous n’avions sans doute pas assez cherché (c'était avant internet !), et qu’on trouvait à présent très facilement de l’eau de Cologne Jean-Marie Farina, proposée par diverses marques.

Giovanni Maria Farina était un parfumeur italien venu s’installer à Cologne en 1709, et son parfum, qu’il avait baptisé Kölnisch Wassser – eau de Cologne – fit fureur dans toutes les Cours d’Europe. C'était le parfum préféré de la Margravine Wilhelmine, d'où sa présence dans cette boutique de musée à Bayreuth.
À noter que «Jean Marie Farina vis-à-vis de la place Juliers», (en allemand : Johann Maria Farina gegenüber dem Jülichs-Platz), maison fondé en 1709, constitue la parfumerie la plus ancienne au monde encore existante ! À l’époque, les marques n’étant pas protégées, de multiples parfumeurs ont alors repris le nom de Gian (ou Giani, ou Giovanni, ou Jean-Marie…) pour leur propre produit…

La plus authentique semble néanmoins être celle-ci :
 

 Johann Maria Farina 1685-1766

Promotions de septembre...

 . .. aux Éditions du 38 !   https://www.editionsdu38.com/fr/