"La marchande d'Amours" est une fresque découverte en 1759 dans la villa d’Ariane, lors des fouilles archéologiques de l'ancienne ville de Stabies (Stabiae), située non loin du Vésuve. Elle est conservée au Musée Archéologique National de Naples. On y voit une marchande proposant à deux femmes des amours qu’elle tient par les ailes comme de la volaille !
La découverte de cette fresque au sujet charmant et amusant a rencontré un énorme succès au XVIIIe siècle.
En 1763, Joseph-Marie Vien (Montpellier 1716- Paris 1809) en fait un tableau, offert à la du Barry qui l’accroche dans son château de Louveciennes. Confisquée à la Révolution, la toile ira en 1837 orner l’antichambre de l’appartement de la duchesse d’Orléans, belle-fille de Louis-Philippe, au château de Fontainebleau. Il y est encore.
Diderot vit dans cette œuvre une sorte de manifeste du
néoclassicisme. La toile s’inscrit en effet dans le goût "à la grecque"
(drapés
des robes, pilastres cannelées…) qui dominera la période suivante, bien que par
de nombreux traits, dont par exemple la délicatesse des carnations, elle reste
très XVIIIe.
Jacques Firmin Beauvarlet (1731-1797, graveur français très apprécié en son temps), en fit une jolie gravure, et le sculpteur nancéen Clodion Adam un superbe bas-relief en terre cuite.
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