Le XVIIIe siècle a vu
naître un très grand nombre d’ordres farfelus et de sociétés bouffonnes, dont les
objectifs étaient variés : distraction des membres, défense des arts, etc.
Ainsi, l’Ordre des Lanturlus, qui était présidé par sa Grande Maîtresse, la
marquise de Ferté-Imbault. Il se réunissait dans une maison de plaisance du duc
de Rohan. Autre exemple, la très excentrique société de la Culotte, fondée lors
du relâchement des mœurs durant la Régence, par l'épicurien fermier-général Saint-Amarand
(Jean-Hyacinthe Davasse de Saint-Amaranthe,1692-1770). Société ouverte aux deux
sexes, ses statuts prévoyaient les dispositions suivantes (entre autres) :
« Profanes qui croyez peut-être,
Que la Culotte excite aux criminels désirs,
Apprenez à nous mieux connaître
Et que nous n'admettons que d'innocents plaisirs.
Celui de nous trouver ensemble,
Est le lien charmant de la Société,
Quand la Culotte nous rassemble
C'est pour nous une douce et sage volupté.
Dans nos délicieux mystères
Si le chagrin prétend troubler un sort si doux,
Nous le chassons à coups de verres,
La joie et les plaisirs règnent seuls parmi nous.
Mais de leur part les Culotines
Peuvent sans offenser la sévère pudeur,
Paraître quelquefois badines,
Une sage gaité ne craint point de censeur. »
En somme, de la gaité, mais du bon ton. Mais les Culotines et Culotins s’y sont-ils toujours tenus ? Qui saurait le dire…
Illustration : Watteau, les fêtes galantes…
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