Mes chers amis, et si nous parlions de vos péchés ?
Peccavi : "Terme latin dont on se sert pour signifier l'aveu qu'un pécheur fait de sa faute devant Dieu, & le regret qu'il en a. (…) Il ne se dit guère que d'un pécheur qui ne se repent qu'à l'extrémité : Il ne faut qu'un bon peccavi" (Dictionnaire de l'Académie française. Quatrième Édition, 1762)
"Marie-Anne (Deschamps), maudissant ses égarements, détestant ses péchés, pleurait son peccavi avec des élans de sincérité si vraie, que sa confession générale édifiait le curé sur la contrition de cette âme, déjà véritablement placée dans le ciel." (Extrait de La Deschamps, fille d’opéra, vendeuse d’amour, de Capon et Yve-Plessis, 1906).
La danseuse Marie-Madeleine Guimard (encore elle, j’en ai déjà plusieurs fois parlé !), autre fille d’opéra non moins pécheresse que la Deschamps, cloua un jour le bec à la chanteuse Sophie Arnould, redoutée pour ses bons mots. Celle-ci lui reprochait de "commettre sept fois par jour les sept péchés capitaux". "À nous deux, cela fait le double", répondit-elle.
Pour celles et ceux qui ont raté le catéchisme, les sept péchés capitaux sont pour l’Église catholique, l'orgueil, l'avarice, l'envie, la colère, la luxure, la paresse et la gourmandise. Plusieurs de ces péchés étaient particulièrement en vogue au XVIIIe siècle…
Illustrations :
- La confession, vers 1750, Pietro Falca, dit Pietro Longhi, Venise 1701-1785. Galerie des Offices, Florence.
Longhi est très connu pour son fameux rhinocéros. Ses gravures satiriques et ses peintures de la société furent très populaires. Sur cette toile, on ne peut que remarquer l’expression peut-être moqueuse du visage de la noble dame au milieu des pauvres devant le confessionnal. Un petit péché d’orgueil juste avant le peccavi ?
- J’aime bien ce lavis naïf de 1779 de Pietro Antonio Novelli, montrant la pénitente encore enchaînée au diable, et l’absout s’éloignant en compagnie d’un ange… (Non, ce qu’il tient entre ses mains n’est pas un téléphone portable).
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