Dans la série des bons mots célèbres de Sophie Arnould :
Un censeur atrabilaire étant au foyer de l'Opéra, blâmait l'inconduite de certaines femmes galantes qui semblent braver toutes les lois de la bienséance ; il critiquait surtout le luxe scandaleux des courtisanes et des actrices. Sophie Arnould, ennuyée de cette diatribe, lui dit sèchement : « Eh ! monsieur, laissez-les jouir de la perte de leur réputation ! »
Extrait de Arnoldiana ou Sophie Arnould et ses Contemporaines, Recueil choisi d'Anecdotes piquantes, de Réparties et de bons Mots de Mlle Arnould, Paris, 1813.
Autre extrait du même ouvrage :
« On attendait à Paris en 1786 un prince indien qui voyageait, disait-on, avec un quarteron de femmes. — Que dira M. l’archevêque, observa quelqu'un ? souffrira-t-il un tel scandale ? Les mœurs seront blessées si l'on permet que cet étranger conserve son sérail ; et puis, il faut qu'il se fasse chrétien. — Oh mon Dieu ! dit Mlle Arnould, il n'a qu’à embrasser notre religion, on lui passera toutes les filles de l'Opéra. »
Illustration : Jean-François Schall, danseuse avec guirlande.
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