vendredi 31 décembre 2021
mercredi 22 décembre 2021
Colla di Parma !
Colle de Parme ! Amusante caricature du peintre franco-suisse Philippe-Jacques de Loutherbourg, né à Strasbourg en 1740 et installé à Londres. On y voit le compositeur d'opéra Giuseppe Colla (né à Parme en 1731, décédé en 1806), occupé à placer avec application un faux postérieur à une jeune femme qui ressemble trait pour trait à la cantatrice Lucrezia Agujari (appelé La Bastardella), à laquelle il doit une grande partie de son succès...
lundi 13 décembre 2021
T'as donc pas de bas ?
— ... Mais… t’as donc pas de bas non plus ?
— Je n’en porte que l’hiver !
— Seigneur Dieu, c’est-y possible ? Tu vas jambes nues ?
Extrait de Le voyage de Ziska, aux Éditions du 38.
Louis-Léopold Boilly
(1761-1845)
mercredi 8 décembre 2021
Source d'inspiration
Dans la série des personnages anonymes tirés de mes vieux albums photos familiaux, je vous présente cette fois une jeune fille blonde aux yeux bleus, aux traits énergiques et au regard décidé, avec un petit air rusé.
Elle porte une robe à la mode des années 1870, avec pompons et "tournure", structure rigide donnant de l’ampleur à la robe et mettant en valeur la finesse de la taille, accentuée par le corset. La tournure, qu’on appelait familièrement faux-cul, fut très en vogue entre 1869 et 1888, ayant succédé à l’encombrante crinoline. Difficile de préciser la couleur de la robe, mais elle a toutes chances d’être bleue ou verte, des couleurs à la mode en France sous le second Empire. Du fait de la tournure, la jeune fille ne peut s’assoir que tout au bord de la chaise du photographe, dans une attitude commune aux photos de femmes sous Napoléon III (c’était pire avec la crinoline, qui obligeait souvent à utiliser deux chaises placées côte-à-côte).
La coiffure massive présente l’avantage d’équilibrer la silhouette ; elle est formée d’une tresse épaisse, la fameuse "tresse impériale" très à la mode à l'époque ; le reste de ses cheveux est relevé, le tout étant maintenu par un étroit bandeau orné de perles.
Outre ces perles, on n’aperçoit que deux bijoux : un bracelet au poignet droit, en écaille ou en or, et on devine à son col une broche, ou un camée. Elle ne porte pas de boucles d’oreilles. Cette modestie tendrait à indiquer qu’elle est encore célibataire.
Le dos de la photo ne porte pas de mention manuscrite, seulement l’inscription : "L. Marin, Photographe rue St-Dizier N° 77, en face le marché " (un photographe actif à Nancy dans les années 1870).
Comme toujours, cette vieille photo m’inspire, et me donnent envie de raconter une histoire dont je ne sais rien, mais dont je vois déjà clairement une foule de détails !
mardi 7 décembre 2021
Calendrier de l'Avent
À la case 7 du calendrier de l'Avent des Éditions du 38, "la demoiselle de Rosling " !
https://www.editionsdu38.com/actualites/
lundi 6 décembre 2021
Coup de fatigue...
"Émergeant de ses réflexions, la jeune fille ne put s’empêcher de lui avouer ce qu’elle ressentait :
mercredi 1 décembre 2021
Vieilles photos inspirantes...
Le temps est si moche que si on le peut, mieux vaut rester au coin du feu à feuiller les vieux albums de famille...
Je tombe sur deux mystérieuses photos datées de 1909 :
mardi 30 novembre 2021
À travers l'alpage...
" Elle montait à travers l’alpage à pas vifs, tête basse, désespérée et pressée de tout laisser derrière elle…"
Extrait de Le voyage de Ziska, aux Éditions du 38.
Illustration : toile de Ferdinand Georg Waldmuller, 1838.
lundi 29 novembre 2021
Un jeune homme d'autrefois
En découvrant cette photo d’un inconnu dans un vieil album de famille, j’ai tout de suite pensé au "jeune homme" de François Mauriac ("Paul Drouot était ce jeune homme d’avant la guerre dont l’espèce semble presque perdue… ")
L’expression de son visage m’est peu lisible : arrogance, ironie, ennui, inquiétude ? La photo n’est pas datée, mais elle me semble antérieure à la guerre de 14-18 : coiffure avec raie au milieu, veston rayé, culotte, bottines, et ces bandes molletières, qui semblent annoncer tragiquement la boucherie à venir - ou qui en sont le souvenir si la photo est des années 1920...
Face à ce genre de cliché, on imagine des vies, on se prend à tracer les grandes lignes d’un roman…
vendredi 26 novembre 2021
Balade sans bouger de chez soi.
Bien sûr, on peut voyager par les livres. Mais aussi par la cuisine, comme on le sait tous. Exemple : vous souhaitez, malgré le covid 19 qui rôde, faire une ballade aux confins de la verte Bavière et du joyeux Tyrol ? Dans ce cas, je vous conseille la lecture de La demoiselle de Rosling et du Voyage de Ziska. Une autre approche, très agréable également : se préparer un délicieux Kaiserschmarrn, avec de la compote de pomme, plus un bon chocolat chaud !
jeudi 18 novembre 2021
Une gare au pied de l'Himalaya
" ... Ce n’est qu’au milieu de la journée du surlendemain qu’ils atteignirent enfin New-Jalpaiguri, au pied de l’Himalaya..."
Extrait de Le Talisman tibétain, aux Éditions du 38.
Photo : la gare de New-Jalpaiguri Junction – Photo de Kewal Rai, Photography Club of Sikkim.
mardi 9 novembre 2021
Voyage au vieux Tibet
Ci-dessous, une vue du monastère tibétain de Ankur Gompa, prise en 1925 par le botaniste et explorateur autrichien Joseph Rock.
Si vous souhaitez retrouver le "vieux Tibet", c'est ici :
lundi 8 novembre 2021
Avec ses longues cornes effilées...
"Avec ses longues cornes effilées et ses poils hirsutes, il donnait une redoutable impression de force et de sauvagerie..."
Extrait de La vallée du yak sauvage, aux Éditions du 38.
Photo Jampel Dorjee, Photography Club of Sikkim.
mardi 26 octobre 2021
Maisons en bois...
"Les maisons des plus riches étaient construites en dur, mais au fil des moussons, le béton prenait des couleurs douteuses qui lui déplaisaient. Il aimait la belle teinte de bois vieilli de la sienne et préférait encore l’odeur des planches moisies à celle du ciment humide"
Extrait de Le Talisman tibétain, aux Éditions du 38.
Photo : Kuldeep Mukhia, Photography Club of Sikkim.
mardi 12 octobre 2021
Respirer...
— Je vous prie de défaire les boutons de ma robe et de dénouer mon corps baleiné. J’ai besoin de mieux respirer !
— Je suppose que vous voulez parler de votre corset ?
vendredi 1 octobre 2021
Terminus !
Dans la série "enrichissons notre vocabulaire"...
Au XVIIIe siècle, les parcs des châteaux s'ornent parfois de sculptures du type ci-dessous (celle-ci photographiée par l'auteur dans la parc Luisium, près de Dessau en Allemagne). Ces sculptures présentent une tête, ou un buste - généralement masculin - s'extirpant d'une gaine de pierre. Cela s'appelle en français un "terme", mot formé sur le nom du dieu romain des bornes, Terminus (en allemand, le mot employé est Herme, formé sur le nom du dieu Hermes). On retrouve ce motif en saillie sur les façades des bâtiments néo-classiques. Terminus était un dieu gentil et très aimé, car il évitait les conflits entre voisins.
Voilà, le cour est fini, tout le monde descend !
mercredi 22 septembre 2021
Il suffit de passer le pont...
Le petit pont bossu, lancé sur un ruisseau, un bras d'eau ou un canal, est au XVIIIe siècle un élément courant du décor d'un parc (ici celui de Wörlitz en Allemagne - photo de l'auteur). Mais il ne sert pas qu'à la promenade, il incite à la réflexion ; car il possède une signification philosophique bien connue à l'époque: d'abord on monte, puis on atteint un sommet, et enfin on redescend ... l'image même du parcours de l'homme de la naissance à la mort !
jeudi 16 septembre 2021
Work in progress...
Finies les vacances... Comme cette page est silencieuse depuis un certain temps, voici quelques nouvelles :
dimanche 1 août 2021
Un style plaisant...
"L’ensemble était d’un style plaisant, oscillant entre Tibet, Bhoutan et Népal, propre à combler les touristes..."
Extrait de "Panique à l’hôtel Kangchenjunga" (série Crimes en Himalaya), publié aux Éditions du 38.
Crédit photo : Anzo Insaan, Photography Club of Sikkim.
lundi 19 juillet 2021
Partie de cartes.
dimanche 18 juillet 2021
Chère lectrice...
Commentaire récent d'une lectrice sur "le talisman tibétain":
"J’ai
adoré ce livre pour plusieurs raisons. L’histoire est bien écrite,
l’aspect thriller est bien amené . Et aussi parce que cela se passe près
du Tibet dont le coté historique est fidèlement décrit . Les détails
concernant la vie sociale et religieuse des tibétains m’a plu.
Je recommande ce livre. "
Tou-djé-tché! Merci, chère lectrice !
jeudi 1 juillet 2021
Des paysages merveilleux...
"Ils traversaient des paysages merveilleux, qui expliquaient pourquoi le nom ancien du Sikkim était Draidzong, en tibétain La Forteresse du Riz : sur les pentes des collines s’étageaient des rizières…"
Extrait de "Panique à l’hôtel Kangchenjunga" (série Crimes en Himalaya), publié aux Éditions du 38.
Crédit photo : Wangyal Dorjee Barfungpa, Photography Club of Sikkim.
dimanche 13 juin 2021
Inspiration...
Le libertin XVIIIe siècle est une source d’inspiration inépuisable pour les illustrateurs. Des dessinateurs célèbres, comme Barbier ou Louis Icart, ont largement exploité le filon.
Plus sagement, le "beau siècle" reste aussi très inspirant pour les illustrateurs de contes.
mercredi 2 juin 2021
Le stupa se dressait...
"Le stupa se dressait au sommet de la crête, au milieu d’une forêt de mâts de bambous d’où pendaient des drapeaux de prière effilochés par le vent..."
jeudi 27 mai 2021
Scarabée doré
"Si la jeune mariée ne ressemble pas à une espèce de gros scarabée doré, c’est le déshonneur pour les deux familles..."
Extrait de Contrebande, carrom et funérailles célestes, aux Éditions du 38.
https://www.amazon.fr/Contrebande-carrom-fun%C3%A9railles-c%C3%A9lestes-Himalaya-ebook/dp/B08QZY6YKR/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&dchild=1&keywords=Contrebande%2C+carrom+et+fun%C3%A9railles+c%C3%A9lestes&qid=1611475281&sr=8-1
mardi 25 mai 2021
Un bal...
Un bal dans le creux de la main. Réinterprétation amusante en théâtre de papier d’une œuvre de 1763 de Gabriel-Jacques de Saint-Aubin (1724-1780).
mardi 18 mai 2021
Crêtes abruptes et nuages...
"Devant eux s’étendait un enchevêtrement formidable de crêtes abruptes, émergeant des nuages qui rampaient dans les fonds de vallées..."
Extrait de Le Talisman tibétain, série Crimes en Himalaya, Éditions du 38.
Photo: Meena Ongmu, Photography Club of Sikkim.
mardi 4 mai 2021
mardi 6 avril 2021
L'Inde en livres
Merci à l'excellent site INDE.EN.LIVRES.fr pour cette très sympathique critique du Talisman tibétain, le premier épisode de ma série Crimes en Himalaya !
samedi 3 avril 2021
En découvrant ce corps lisse...
mercredi 31 mars 2021
Chiens et chats.
La jeune fille et son animal préféré est un thème éternel. En l'espèce, Fragonard a choisi le chien, et Jacqueline Marval le chat…
Jacqueline Marval (1866-1932) est une artiste française fauviste très talentueuse, injustement oubliée de nos jours. Je ne serais pas étonné que Fragonard lui ait, consciemment ou non, inspiré cette scène. Fragonard a en effet peint plusieurs toiles sur ce thème, comme la jeune fille jouant avec son chien (avec le chien noir) ou la très célèbre Gimblette (avec le chien blanc).
"Les gimblettes étaient de petites pâtisseries sèches en forme d’anneaux. Sur certaines version de ce tableau, la jeune fille tient d’une main une gimblette qu’elle tend au petit animal. Le rideau de lit, largement ouvert devant nous, rend invisible la jeune fille depuis la porte qu’on distingue sur la gauche. Cette porte indique la possibilité d’une effraction voyeuriste, l’effraction même que nous pratiquons en regardant cette scène intime. La queue du chien dissimule le sexe de la jeune fille. C’est la pliure rose sous son genou et l’ombre sous son mollet qui désignent, par un léger déplacement, le sexe interdit au regard." (Texte et photo du tableau de François Poulet-Mathis).
Ces célébrissimes scènes libertines furent copiées et gravées de multiples fois...
…
La secte des Anandrynes...
Marie-Antoinette-Joseph Saucerotte, dite Françoise Raucourt (admirez l’astuce), fille née en 1756 d’un piètre acteur de p...
