jeudi 27 juillet 2023

Beau comme l'Antique !

Reçu ce jour des éditions du 38 les exemplaires d'auteur de mon dernier roman : "Alauda, l'alouette qui faisait danser les ours". Un joli petit livre, beau comme l'Antique ! (publication le 3 août)


 

jeudi 20 juillet 2023

Modestie...

 Chez O barra O Edizioni, mes deux prochains romans à sortir s'intercalent entre Pierre Loti (déjà paru) et Albert Londres. Mais je reste modeste.


 

samedi 15 juillet 2023

Bain

Quelle chaleur ! C’est le moment ou jamais d’aller se baigner. Mais il y a bien des façons de le faire…

"Après, il la mit dans le bain, mais lentement, et ne pouvoit se lasser de l'admirer, et de la tenir. À peine y fut-elle, il murmura de ce que l'eau qui l'environnoit, toute claire qu’elle étoit, ne l'étoit point assez. On ne sauroit compter toutes les propositions qu'il lui fît, tous les écarts où il tomba, enfin jamais bain ne fut pris d'une façon moins tranquille. Elle en sortit pourtant, mal baignée, mais convaincue qu'elle étoit éperdument aimée"

 Tanzai et Néadarne, Histoire japonoise. À Lou-chou-chu-la, à Pékin. Claude Crébillon, 1734.

Ci-dessous : Joseph-Marie Vien (Montpellier 1716-Paris 1809), Une femme qui sort des bains.

 



vendredi 7 juillet 2023

Songe.

"Songe.

Souvent un air de vérité

Se mêle au plus grossier mensonge.

Cette nuit, dans l’erreur d’un songe,

Au rang des Rois j’étais monté.

Je vous aimais alors et j’osais vous le dire.

Les dieux à mon réveil ne m’ont pas tout ôté :

Je n’ai perdu que mon empire."

Attribué à Voltaire. Poème à chanter sur une musique de Légat de Furcy. Paru dans le Journal des Dames, année 1761. Antoine Légat de Furcy était un compositeur très connu en son temps, auteur de nombreux ouvrages (la bergère rusée, Almire, l’espoir amoureux, etc.). Pour autant, on ignore ses dates exactes de naissance et de décès (1740 ?-179. ?).

 Illustration : Le lever de Voltaire, par Jean Huber (Chambésy–Genève 1721, Lausanne 1786), Huile sur papier collé sur carton, MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève.

À peine était-il levé que Voltaire dictait déjà des lettres ; ou ses songes de la nuit ?

 


 

 


dimanche 2 juillet 2023

Lectures d'été

Voici venir l’été, les vacances, du temps pour lire…  Mais attention aux mauvais livres !

Le siècle des Lumières connut une considérable production d’ouvrage libertins, érotique, voir pornographiques. Le premier livre érotique français connu est "L’escole des filles, ou la philosophie des dames", d’un auteur anonyme, paru en 1665 à Paris, vendu sous le manteau et suivi par de nombreuses contrefaçons imprimées en Hollande et ailleurs.

Il était le premier d’une longue cohorte. Ces livres, souvent agrémentés de gravures à faire rougir un régiment de hussards (expression XVIIIe), étaient si répandus malgré les interdictions que de nombreux moralistes s’inquiétèrent de l’influence corruptrice qu’ils pouvaient avoir… en particulier sur le lectorat féminin, ô combien sensible ! On soupçonnait ces lectures de pousser ces malheureuses aux pires extrémités des sens…

 

"Il me parut cependant que ce livre l'animait ; ses yeux devinrent plus vifs ; elle le quitta, moins pour perdre les idées qu'il lui donnait, que pour s'y abandonner avec plus de volupté."

Extrait de "Le Sopha, conte moral", par Crébillon fils, 1740.

 

"— (…) Au lieu de reprendre ses bouquins, il empocha deux de mes grammaires. Oh ! quand je m’aperçus du quiproquo, et que je jetai les yeux sur ces vilains livres… En vérité, maman, je fus bien attrapée !

— Vous avez donc feuilleté ces horreurs ?

— Ce sont des horreurs, maman ? Oh bien, je n’en savais rien, je n’ai pu comprendre un seul mot de quelques passages que j’ai voulu lire par-ci, par-là.

— Et ces infâmes gravures, vous y êtes-vous arrêtée ?

— Fi donc, maman ! On ne voit là-dedans que des c.. ! J’ai pris cela pour des livres de médecine ! 

Dupe de ma feinte ingénuité, elle ne put s’empêcher de sourire. Ainsi la paix était faite…"

Extrait de "Mon noviciat, ou les joies de Lolotte",1792 André-Robert Andréa de Nerciat (1739 – 1800).

 Rappelons à qui est à la recherche de lecture d’été que La demoiselle de Rosling (Éditions du 38) est un excellent roman, à mettre (presque) entre toutes les mains, et dont le XVIIIe siècle n’est point absent !

 Illustration La lectrice, œuvre de 1783 de Jean Honoré Fragonard avec sa belle-sœur et élève Marguerite Gérard (1761-1837) The Fitzwilliam Museum.



 

 

- Il


La rêveuse.

"M. de *** sentit une joie extrême en me voyant. Il me prit gaiement dans ses bras, m'appuyant un gros baiser, badina un peu lourde...