mardi 30 janvier 2024

Escaliers...

"Sambou suit le roi dans les escaliers abrupts du dzong, souvent de simples troncs d’arbres dans lesquels des marches polies par l’usage ont été grossièrement taillées…"

Extrait de « Le yak aux cornes d’or », publication KDP.

Prix 3,5 Euros en édition numérique, 12,66 Euros broché. À retrouver ici :

https://www.amazon.fr/dp/B0BV2F4B2F

 

Lamayuru Gompa, Ladakh, 1977 – Photo de l’auteur.


samedi 27 janvier 2024

Favart

Charles Simon Favart (1710-1792) fut un auteur de pièces de théâtre et d’opéras-comiques célébrissime en son temps. Il a d’ailleurs laissé son nom à la grande salle du Théâtre National de l’Opéra-Comique à Paris, établissement dont il fut le premier directeur. Fils de pâtissier, Favart perdit son père assez jeune et se lança dans l’opéra-comique pour aider sa mère. Après des débuts difficiles, il obtint un énorme succès en 1741 avec « La chercheuse d’esprit » (musique de Jean-Claude Trial).

Certaines des chansons des spectacles de Favart étaient immensément populaires. En voici quelques extraits : 

 

"Le monde est plein de tricheries :

Les courtisans,

Par mille discours séduisants,

Savent cacher leurs fourberies ;

Par les amis, les amis sont dupés.

Craignons les serments des coquettes,

Et la pudeur des plus simples fillettes :

Les plus fins y sont trompés"

 

"Pour assurer notre bonheur,

La banqueroute est fort utile ;

Mais je perdois crédit, honneur,

Disoit un marchand de la ville.

Sa femme lui répond tout bas :

Peut-on perdre ce qu’on n’a pas ? "

 

"Souvent un gourmand, en cueillant

Un fruit qui paroît excellent,

N’a que le reste des insectes ;

Il en est de même à peu près

De ces divinités suspectes

Pour qui les seigneurs font des frais…"

 

 

Illustration :  Portrait de Charles-Simon Favart par Jean-Etienne Liotard, pastel, 1757, collection privée.

 


 


jeudi 25 janvier 2024

Promotion...

Je signale à mes amis lecteurs que mon polar gallo-romain, "Alauda, l'alouette qui faisait danser les ours", est en promotion dans sa version numérique à 2,99 Euros jusqu'à la fin du mois. Il ne reste donc que quelques jours pour en profiter !

https://www.editionsdu38.com/fr/historique/503-alauda-l-alouette-qui-faisait-danser-les-ours.html

 Illustration: rêverie, toile de Jean-Jacques Henner.



 

lundi 22 janvier 2024

Le mari borgne.

En ces temps de gravité, sourions d’un conte licencieux bien dans l’esprit du Beau Siècle (âmes prudes, s'abstenir)…

LE MARI BORGNE

Un vieux borgne épousa une chambrière peu neuve.

Il la croyait pucelle : il appelle la nuit

Avec impatience, et d’avance il jouit

De penser qu’on mettra sa vigueur à l’épreuve.

La nuit vient, on se couche, et le premier déduit

Au crédule barbon donne la triste preuve

Que seigneur pucelage a délogé sans bruit.

Il trouve de la marge, en cet obscur réduit,

Autant que d’ordinaire en apporte une veuve.

Aussi confus qu’embarrassé,

Vis-à-vis sa moitié, le voilà qui la blâme.

-     - Vous êtes, dit-il, une infâme ;

Si j’avais pu prévoir ce qui s’est là passé,

Vous n’auriez point été ma femme.

Je croyais prendre un ange ; ah ! qui l’aurait pensé

Que vous auriez péché d’une telle manière ?

Funeste événement ! triste sort ! jour de deuil

J’ai pour femme une aventurière !

Enfin il la tança pendant la nuit entière :

Des sermons du bonhomme on eût fait un recueil.

-     - Je vous trouve plaisant, lui dit la chambrière ;

Vous prétendiez m’avoir entière,

Lorsqu’à vous il vous manque un œil !

-     - Avec mes ennemis j’ai souffert ce dommage,

Reprit le marié plaintif et soupirant.

-     - De mes amis, dit la fille en riant,

Le tort qu’on m’a fait est l’ouvrage.

 

Extrait de Le fond du sac, (recueil de contes galants en vers des XVIIe et XVIIIe siècles).

Illustration : J-F Schall, Rencontre amoureuse.


 


jeudi 18 janvier 2024

Il est un air...

Il est un air pour qui je donnerais

Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,

Un air très-vieux, languissant et funèbre,

Qui pour moi seul a des charmes secrets.

 

Or, chaque fois que je viens à l'entendre,

De deux cents ans mon âme rajeunit :

C'est sous Louis treize ; et je crois voir s'étendre

Un coteau vert, que le couchant jaunit,

 

Puis un château de brique à coins de pierre,

Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,

Ceint de grands parcs, avec une rivière

Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;

 

Puis une dame, à sa haute fenêtre,

Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,

Que dans une autre existence peut-être,

J'ai déjà vue... et dont je me souviens !

 

Gérard de Nerval, les Odelettes.

 

 Château de Ruffey (Doubs, France- Photo de l'auteur) 
 


mardi 16 janvier 2024

Marie Sallé

Marie Sallé fut une des plus grandes danseuses du XVIIIe siècle, et la première chorégraphe. En 1729, dans « Les caractères de la danse », elle danse sans masque, en costume de ville, ce qui est précurseur des idées novatrices du danseur Jean-Georges Noverre.

Ce changement dans la pratique de la danse ne plait pas à Paris. Elle part à Londres et dans "Pygmalion" elle abandonne ses paniers, dénoue ses cheveux, son corps moulé dans des voiles.

(Source : site de l’association ATAD – Autres Temps - Autres Danses, association de reconstitution historique pour la période du XIXe siècle (Premier Empire, le Second Empire, jusqu’à la Belle Époque).

Surnommée la vestale, elle n’eut ni mari ni amant, menant une vie indépendante, au grand dam de nombre des hommes qui l’admiraient...

 

Illustration : Marie Sallé (1709-1756) par Nicolas Lancret (Stiftung Preussische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg).

 


 

 

dimanche 14 janvier 2024

Sur le toit-terrasse...

" Sur le toit-terrasse le plus élevé de son château, le dzong du Roc Rouge, le vieux Jigmé, roi du Pays des Genévriers-de-Perles a réuni son conseil..."

(Extrait de Le yak aux cornes d’or, publication KDP, prix 3,5 Euros en édition numérique, et 12,66 Euros broché. À retrouver ici :

 

 https://www.amazon.fr/dp/B0BV2F4B2F

 

Hemis Gompa, Ladakh, 1977 – Photo de l’auteur.

 



jeudi 11 janvier 2024

Indiscrétion

"On peut s'en rapporter aux sots pour remarquer tout, ils n'ont que cela à faire. Ils sont espions par malignité, et indiscrets par besoin de conversation."

Claude-Henri Voisenon, Histoire de la Félicité, 1767.

 

Illustration : Pietro Longhi, le gentilhomme indiscret. Vers 1740. Musée National d’Art Occidental, Tokyo.

 

 


 


vendredi 5 janvier 2024

Poissons !

Voici venir le carême, il est donc temps de se fournir en poissons ! Notez cette méthode simple et efficace, tirée du livre fort utile daté de 1753 du Sieur Liger : Amusemens de la campagne ou nouvelles ruses innocentes…

« Pour les attirer dans le filet ou la nasse.

Trempez un drapeau dans le sang d’un homme, mêlé avec de la farine d’orge, et mettez le drapeau dans le filet ; les poissons s’y amasseront en grand nombre. »

Facile et innocent, n’est-ce pas ? À noter qu’au XVIIIe siècle, le mot drapeau désignait au moins trois choses : un vieux morceau de linge ou d’étoffe, les langes des petits enfants, les enseignes d’un bataillon ou d’un régiment.



 

 

jeudi 4 janvier 2024

On est arrivés !

Tiens, on dirait que la chaise s'est arrêtée... Serion-nous arrivés à la nouvelle année ?
Illustration: œuvre de l'artiste surréaliste numérique anglais Ray Caesar.
 

 

 

mercredi 3 janvier 2024

Une esclave entre...

"Ils sont interrompus par des coups légers frappés à la porte. Une esclave entre dans la chambre, portant un plateau..."

 Extrait de « Alauda, l’alouette qui faisait danser les ours », Éditions du 38.

https://www.editionsdu38.com/historique/503-alauda-l-alouette-qui-faisait-danser-les-ours.html

Illustration : Fresque de Pompéi, Villa des Mystères- Rites d'initiation du culte de Dionysos.

 


 

 

La rêveuse.

"M. de *** sentit une joie extrême en me voyant. Il me prit gaiement dans ses bras, m'appuyant un gros baiser, badina un peu lourde...