jeudi 28 mars 2024

Sur un cheveu...

Extrait du Journal des Dames pour l’année 1761 :

"Sur un cheveu ; par l’auteur de la fameuse églogue, au déclin d’un beau jour, une jeune bergère…"

"À sa toilette un jour l'aimable Célimène,

De l’un de ses cheveux aux mains me fit un nœud.

J'en ris d'abord, pensant que ce n'était qu'un jeu ;

J’osai la regarder, le cheveu devint chaîne."

Au XVIIIe siècle, les femmes élégantes se poudraient les cheveux, ce qui présentait deux avantages : leur donner de l’épaisseur, et les rendre propres (du moins le croyait-on, à une époque où on ne pratiquait guère les shampoings) afin de lutter contre les infections capillaires.

On utilisait différentes sortes de poudres afin d’éclaircir les cheveux ou de modifier leur couleur. Le blond cendré a été un temps très tendance. Plus surprenante est la mode des poudres grises : le XVIIIe siècle est bien le seul moment dans l’Histoire où les femmes ont tenu à se vieillir ! Le poème ci-dessus ne dit pas de quelle couleur était le cheveu de l’aimable Célimène…

Illustration : Jeune femme à sa toilette, par Johann Anton de Peters (1727-1795), peintre graveur allemand (localisation de l’œuvre inconnue). Peters fit l’essentiel de sa carrière en France, où il vécut jusqu’à la Révolution.

 


 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La rêveuse.

"M. de *** sentit une joie extrême en me voyant. Il me prit gaiement dans ses bras, m'appuyant un gros baiser, badina un peu lourde...