vendredi 27 septembre 2024

Une pluie de flèches...

"Les cavaliers mongols en fuite franchissent le fossé d’un bond ; mais au lieu de poursuivre leur galop éperdu, ils tournent bride et bandent également leurs arcs, comme les hommes du fossé, et c’est une pluie de flèches capables de tuer à plus de cinquante pas qui s’abat sur les assaillants. "

Extrait de "Le yak aux cornes d’or", publication KDP.

Prix 3,5 Euros en édition numérique, 12,66 Euros broché. À retrouver ici :

https://www.amazon.fr/dp/B0BV2F4B2F 

 


 

mercredi 25 septembre 2024

Bergères, craignez vos songes....

 Le Dictionnaire historique portatif des Femmes célèbres (1769) cite Marie-Thérèse Potar Dulu, parisienne, fille de M. Potar, secrétaire du roi du grand collège. Il est dit qu’elle s’est «distinguée par plusieurs petits ouvrages en vers, imprimés dans les Mercures, entre autres par cette Ode anacréontique qu’elle fit à l’âge de dix-sept ans». Je vous épargne tous les couplets pour n’en garder que trois. Marie-Thérèse explique combien elle se méfie de l’amour. Il faut reconnaître qu’à dix-sept ans, elle en savait déjà long sur les méfaits du petit dieu ailé au redoutable carquois !

 
"À l’ombre d’un myrte assise,
Je m’endormis l’autre jour :
Quel sommeil ! Quelle surprise !
Je vis en songe l’amour.

Qu'il me paroissoit aimable !
Mon cœur en fut enchanté ;
Il n'avoit de redoutable
Que son nom & sa beauté."

(Malgré la demande de Cupidon, elle refuse de chanter ses louanges)

 
"S'il faut qu'un jour je te chante,
Le tems n'en est pas venu ;
Faut-il donc, pour qu'on te vante,
Ne t'avoir jamais connu ?

Bergères, craignez vos songes ;
Quand vos sens en font flattés ;
L'Amour, des plus doux mensonges ;
Fait de tristes vérités."


Illustration : La bergère endormie, gravure de 1758 par Jean Daullé (1703-1763) d’après François Boucher. Musée du Louvre.

 


 

vendredi 20 septembre 2024

La consultation.

La consultation.

 

L’on demandait au plus grand Médecin

Dont la Seine s’enorgueillisse

En quel temps le repas de l’homme étoit plus sain ?

Le riche peut manger averti par la faim,

Répondit-il, c’est le moment propice ;

Le pauvre, quand il a du pain.

 

Extrait du Médecin Galant, Almanach chantant et agréable, (1789).

 

Illustration : Claude-Joseph Fraichot, nature morte au-pain, fromage, radis et bouteille de vin.

Claude-Joseph Fraichot était un peintre Franc-Comtois, né à Besançon en 1732, mort en 1803. Il était le fils de Pierre Antoine Fraichot (1690-1763), originaire de la petite ville comtoise de Morteau.

 

 


 


lundi 9 septembre 2024

Château Fantaisie...

Le construction du Schloss Fantaisie (Château Fantaisie) – à quelques kilomètres de Bayreuth - avait été initiée par la Margravine Wilhelmine comme résidence d’été et afin d’abriter ses collections d’art. Elle mourra en 1758, avant de le voir terminé.

Sa fille Frédérique (Élisabeth-Frédérique-Sophie de Brandebourg-Bayreuth, duchesse de Wurtemberg), qui en hérita en 1763, lui donna son nom français de Château Fantaisie et le fit achever. Elle avait épousé en 1748 le duc Charles-Eugène de Wurtemberg. D’abord heureux, le mariage sombra ensuite, Charles-Eugène multipliant les maîtresses et les excès de boisson… Frédérique retourna chez sa mère en 1756, et refusa de retourner auprès de son ignoble époux. Elle s’installe alors dans son Château Fantaisie, qui ne fut vraiment pas le château du bonheur…

 

Illustrations :

- Le château Fantaisie et son intéressant parc (photos de l’auteur).

- Frédérique et son époux ivrogne (photo extraite de l’ouvrage Baroke Theaterwelt (Maraia Blenk et alii, Bayerischer Schlössererwalktung). 

 

 








 


mercredi 4 septembre 2024

Les belles Italiennes !

Nostalgie des retours de vacances (pour certains)...


« Une femme jeune, belle et bien faite, qui se nommait la signora Marcella, m’y retint trois mois dans les plaisirs les plus vifs. Il n’y a point de pays où la galanterie soit plus commune qu’en France ; mais les emportements de l’amour ne se trouvent qu’avec les Italiennes. »

Charles Duclos, Les Confessions du Comte de ***, 1741.

 

Illustration : Deux femme nues et un gentilhomme voyeur, école française du XVIIIe siècle.

 


 


mardi 3 septembre 2024

Sur les rives du Staffelsee...

Le lac de Staffelsee s’étend au pied de la ville de Murnau, connue pour ses peintres (Gabriele Münter, Kandinsky, Jawlenski, etc.). Il alimente aussi l’immense marais qui occupe le fond de cette plaine glaciaire. Sur ses rives, à certains points, des baignades, des restaurants, des embarcadères de la « flotte blanche » qui transporte les touristes ; tout le charme désuet des bords de lacs… Des sentiers longent des jardins parfois sauvages, parfois avec maisonnettes, barques retournées sur l'herbe et bancs vermoulus... Dans ce décor bucolique, une jeune fille au corps svelte sort de l’eau, nue – c’est courant ici, et personne ne s’en offusque -, sa chevelure ruisselant sur ses épaules. Je me dis que cette naissance de Vénus version Staffelsee, dans ce cadre de nature verdoyante, aurait fait un bon sujet pour Gabriele Münter et ses amis du mouvement expressionniste…

(Photos de l'auteur - La peinture est une vue du Staffelsee par Gabriele Münter - 1934)
 







 

Parlons politique !

 J'apprécie que la presse (italienne) parle de mes livres sur le Tibet sous la rubrique "Politique". C'est bien pour ça que je les ai écrit...

https://www.italiaoggi.it/news/un-tibet-sempre-meno-tibetano-2638642 


La version française peut être trouvée ici (d'occasion à environ 8 Euros) :

https://www.amazon.fr/Une-vengeance-tib%C3%A9taine-Bernard-Granjean/dp/2842680863 



 

 


La secte des Anandrynes...

Marie-Antoinette-Joseph Saucerotte, dite Françoise Raucourt (admirez l’astuce), fille née en 1756 d’un piètre acteur de p...