Dans la série des expressions savoureuses du XVIIIe siècle,
voici « la petite oye ». Avant de mettre une oie à rôtir, on en
coupait le cou, les pattes, les bouts d’ailes, on retirait le foie et le
gésier… Le tout, dont on faisait du bouillon, était désigné sous le nom de
« petite oie ». Par analogie, l’expression s’est étendue au
vêtement : les rubans et autres garnitures d’un habit ou d’un chapeau étaient
également appelé « la petite oie ». La même expression s’employait
pour parler du préambule d’un livre, et trouvait même une application en
matière de galanterie : lorsqu’un amoureux n’avait pas réussi à obtenir
l’ultime faveur de sa belle, mais uniquement des petites faveurs comme baisers
et caresses, on disait qu’il n’en avait eu que la petite oie…
Illustration : Toile de Jean-Bernard Restout (1692-1768), Philémon
et Baucis donnant l’hospitalité à Jupiter et Mercure, musée des Beaux-Arts de
la Ville de Tours : il y aura de l’oie au menu.
Vous souhaitez vous plonger dans l'ambiance du XVIIIe siècle ? C'est ici :
et la suite ici :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire