mardi 2 juin 2020

Les sigisbées...

Parmi les traditions curieuses du XVIIIe siècle, celle des sigisbées, répandue dans la noblesse italienne, n’est pas la moins étonnante. Ce mot désigne le chevalier servant d’une dame mariée, qui l’accompagne dans ses dîners, bals et sortie en l’absence de son époux, et avec l’assentiment de celui-ci. Naturellement, cet amant de cœur était souvent l’amant tout court.
La bienveillance du mari s’explique : généralement bien plus âgé que son épouse imposée par un mariage arrangé, il se trouvait ainsi débarrassé par un autre de bien des servitudes ; à moins qu’il n’en profite lui-même pour mener sa vie de son côté. Ce fut l’occupation de l’Italie par napoléon qui mit fin à cette pratique, trop contraires aux mœurs issues de la Révolution française.
Le sigisbée apparaît souvent dans la littérature (Goldoni, Stendhal…). Une étude fait autorité sur le sujet : Roberto Bizzocchi, Les Sigisbées, Alma Éditeur, 2016.
Illustrations : La gravure "Le sigisbée", de Luigi Ponelato, est une illustration d'une édition des œuvres théâtrales de Carlo Goldoni de 1790.
 

 

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