La beauté féminine en 1655, telle que décrite dans « L'escole des filles ou la philosophie des dames » (en orthographe moderne) :
"Je demande une fille à l'âge de dix et huit ans, médiocrement grasse, et qui ait la taille droite et haute, non pas trop, l'air du visage noble et majestueux ; qu'elle ait la tête bien plantée, les yeux doux et riants, de couleur noire, la bouche médiocrement grande, les dents blanches et bien rangées ; le front plus petit que grand, mais doucement courbé dans ce qu'il montre, les joues pleines, les cheveux noirs ; le tour du visage rond. Je veux à cette heure qu'elle ait le tour des épaules un peu large et fourni, la gorge pleine et unie, les tétons durs et séparés, qui se soutiennent d'eux-mêmes, les bras gros et potelés, la peau non pas trop blanche ni trop brune, mais d'une teinture égale entre les deux et qui avec l'embonpoint de la chair qui-la fait pousser ne laisse paraître aucune rudesse ni tacheture dessus, et je veux qu'à son bras soit jointe une main d'ivoire, qui étant fournie avec proportion à l'endroit du poignet, vienne en diminuant insensiblement jusqu'à l'extrémité des doigts…"
Illustration : Charles-André van Loo (1705-1765). Naïade, Nationalmuseum Sweden. La toile est datée d’entre 1748 et 1752, mais les canons de la beauté ne paraissent guère différents....
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