Rien ne vous étonne dans cette magnifique toile de 1779 ?
Elle était pourtant très surprenante pour la plupart des gens au XVIIIe siècle, et elle est même la première à montrer cela : deux jeunes filles qui semblent les meilleures amies du monde, l’une Blanche, l’autre Noire, et – de là vient la stupéfaction, quand ça n’est pas l’indignation des contemporains - sans que l’une semble être la domestique de l’autre !
L’œuvre montre en fait deux cousines, très amies dans la vie, Dido Elisabeth Belle et Elizabeth Murray. Dido était la fille naturelle de l’amiral John Lindsay, qu’il avait eue en 1761 avec une esclave africaine, Maria Belle, alors qu’il se trouvait aux "Indes Occidentales". Selon la loi coloniale anglaise, leur enfant était donc esclave comme sa mère. Quand elle eut 5 ans, l’amiral envoya la fillette en Angleterre, la confiant aux bons soins d’un oncle maternel, Lord Mansfield, et de son épouse, couple sans enfants. Ceux-ci avaient déjà décidé de prendre auprès d’eux Elizabeth Murray, orpheline de mère. Les deux fillettes, traitées comme des membres de cette famille aristocratique, furent élevées ensemble et reçurent une parfaite éducation de jeunes ladies au château de Kenwood House, à Hamstead près de Londres. L’amiral veilla à constituer une rente à sa fille, et à faire en sorte que l’esclavage ne la rattrape pas. Au décès de l’oncle, Lord Mansfield, en 1793, Dido se maria avec un gentleman farmer, John Davinier. Ils eurent trois garçons, et leur dernier descendant connu, Harold Davinier, l’arrière-arrière-petit-fils de Dido, est mort en 1975 en Afrique du Sud. Dido mourut quant à elle en 1804, à l’âge de 43 ans.
Dido Elizabeth Murray, première aristocrate britannique de couleur, est un personnage très connu en Grande-Bretagne. Elle est l’héroïne de plusieurs films et pièces de théâtre.
Cette toile, dont l’auteur est inconnu, appartient à l’actuel comte de Mansfield et se trouve à Scone Palace, (Perth, Écosse). Commentaire de Wikipédia :
Elle était pourtant très surprenante pour la plupart des gens au XVIIIe siècle, et elle est même la première à montrer cela : deux jeunes filles qui semblent les meilleures amies du monde, l’une Blanche, l’autre Noire, et – de là vient la stupéfaction, quand ça n’est pas l’indignation des contemporains - sans que l’une semble être la domestique de l’autre !
L’œuvre montre en fait deux cousines, très amies dans la vie, Dido Elisabeth Belle et Elizabeth Murray. Dido était la fille naturelle de l’amiral John Lindsay, qu’il avait eue en 1761 avec une esclave africaine, Maria Belle, alors qu’il se trouvait aux "Indes Occidentales". Selon la loi coloniale anglaise, leur enfant était donc esclave comme sa mère. Quand elle eut 5 ans, l’amiral envoya la fillette en Angleterre, la confiant aux bons soins d’un oncle maternel, Lord Mansfield, et de son épouse, couple sans enfants. Ceux-ci avaient déjà décidé de prendre auprès d’eux Elizabeth Murray, orpheline de mère. Les deux fillettes, traitées comme des membres de cette famille aristocratique, furent élevées ensemble et reçurent une parfaite éducation de jeunes ladies au château de Kenwood House, à Hamstead près de Londres. L’amiral veilla à constituer une rente à sa fille, et à faire en sorte que l’esclavage ne la rattrape pas. Au décès de l’oncle, Lord Mansfield, en 1793, Dido se maria avec un gentleman farmer, John Davinier. Ils eurent trois garçons, et leur dernier descendant connu, Harold Davinier, l’arrière-arrière-petit-fils de Dido, est mort en 1975 en Afrique du Sud. Dido mourut quant à elle en 1804, à l’âge de 43 ans.
Dido Elizabeth Murray, première aristocrate britannique de couleur, est un personnage très connu en Grande-Bretagne. Elle est l’héroïne de plusieurs films et pièces de théâtre.
Cette toile, dont l’auteur est inconnu, appartient à l’actuel comte de Mansfield et se trouve à Scone Palace, (Perth, Écosse). Commentaire de Wikipédia :
"L'œuvre est
intéressante à bien des égards. Les deux jeunes filles se trouvent dans
le Kenwood Park, avec vue sur la Cathédrale Saint-Paul de Londres dans
les lointains, et toutes deux font face au spectateur. Dido Belle y
apparaît dans une tenue qui, bien que plus exotique que celle de sa
cousine, rivalise avec elle en luxe, arborant une robe de soie et un
collier de perles. Son attitude également, pleine de confiance, avec son
regard direct tourné vers le peintre, montre bien qu'elle aussi est au
cœur du tableau, dont elle n'est pas un simple accessoire pittoresque.
Enfin, la main que pose Elizabeth Murray sur son bras témoigne de leur
affection et de leur proximité. De subtiles différences apparaissent
cependant entre les deux cousines : le turban et la corbeille de fruits
portés par Dido contrastent avec la guirlande de roses et le livre
d'Elizabeth, et le calme de celle-ci contraste avec la vivacité et
l'animation de sa cousine, comme arrêtée en pleine course. Ces
différences n'indiquent d'ailleurs pas tant une différence de statut
qu'une différence de caractère. Enfin, le doigt pointé par Dido vers sa
joue peut vouloir montrer aussi bien sa différence de couleur de peau
que son sourire et ses fossettes."
Kenwood House, où Dido Elisabeth Belle a habité plus de 30 ans. |
Kenwood House, grand salon |
Kenwood House, hall d'entrée |
Amiral John Lindsay, père de Dido Elisabeth Belle |
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