vendredi 30 décembre 2022

Terminer l'année en chanson...

Terminons l’année en chansons ! Sait-on que de nombreux tubes du XVIIIe siècle sont encore chantés aujourd’hui ?

Bien sûr, tout le monde connait "Auprès de ma blonde", célèbre marche militaire composée début XVIIIe, connue aussi sous le titre Le prisonnier de Hollande. On ne connait guère l’origine exacte de "À la Claire fontaine" (qui a connu 500 versions !), dont les paroles sont un poème, anonyme, écrit entre les XVe et XVIIIe siècles. Cette chanson était très populaire également en Nouvelle France, où les coureurs de bois la chantaient pendant leurs longs voyages en canots.

Le célébrissime "Il pleut, il pleut, bergère" a été écrit en 1780 par l’acteur Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d'Églantine, né en 1750, l’auteur du calendrier républicain. Guillotiné en 1794, on dit que cet ardent révolutionnaire l’aurait fredonné en montant à l’échafaud…

En revanche, on sait moins que des airs aussi connus que "Plaisir d’amour", "La p’tite hirondelle" ou "Vive la rose", (encore interprétée par Guy Béart) remontent au Siècle des Lumières.

Décernons une mention spéciale à la rondes enfantines "Nous n’irons plus au bois..." Elle fut créée pour Noël 1753 par Madame de Pompadour en personne, à l’intention d’enfants de son voisinage. Ceci-dit, les paroles ambigües de cette chanson avaient un sens caché que les enfants n’avaient pas à connaître : sous le règne de Louis XIV, qui les avait fermées sous la pression de la très dévote Madame de Maintenon, les maisons de passe arboraient une branche de laurier ; la Pompadour dénonçait ainsi avec humour la fermeture de ces établissements, où l’on pouvait "sauter, danser, et embrasser" qui on voulait…

Illustration : Louis Jean François Lagrenée (1725–1805), portrait présumé de
Joséphine, fille de Bergeret de Grancourt, touchant le piano-forte (Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon).


 

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